Plusieurs concepts clés jouent un rôle déterminant dans le confort d’un escalier pour ses utilisateurs. Parmi eux, la notion de giron est parfois confondue à tort avec celle de profondeur de marche.
Spécialiste des garde-corps et des escaliers, notre équipe vous présente toutes les informations à retenir concernant le giron d’un escalier.
Qu’est-ce que le giron ?
Dans le domaine des escaliers, le giron désigne l’espace réellement disponible pour poser le pied sur une marche. Il mesure plus précisément la distance horizontale entre les nez de deux marches consécutives, sans prendre en considération leur éventuel débordement.
Le giron se distingue en ce sens de la profondeur de marche, qui correspond quant à elle à la distance horizontale totale entre le bord avant et le bord arrière d’une même marche. Le calcul de la profondeur de marche prend généralement en compte le débordement des marches.
Autrement dit, la profondeur de marche peut être plus élevée que le giron lorsque les marches d’un escalier donné possèdent un nez qui dépasse de la marche qui les précède dans le sens de la montée.
À titre d’exemple, pour des marches dont la profondeur équivaut à 30 cm et dont le nez fait 3 cm : le giron est égal à 27 cm dans la mesure où il est calculé sans le nez de marche.
Notez par ailleurs que le giron minimum recommandé est d’environ 25 cm. Cette valeur peut varier selon les réglementations locales en vigueur.
Quelle est l’importance du giron sur un escalier ?
Parce qu’il détermine la surface utilisable sur laquelle le pied des usagers repose de façon stable entre deux marches consécutives, le giron garantit en grande partie le confort d’utilisation d’un escalier.
Ainsi, un giron trop court peut réellement entraver la descente ou la montée d’un escalier pour certains individus. À l’inverse, un giron trop long peut également rendre l’usage des marches inconfortable pour de nombreuses personnes. Sa valeur doit donc être identique dans tout l’escalier pour permettre aux utilisateurs de descendre ou de monter toutes les marches à la même allure et avec le même positionnement de leurs pieds.
Le confort d’utilisation et la sécurité d’un escalier sont notamment définis par la loi de Blondel, qui évalue la proportion idéale entre la hauteur des marches et le giron. Établie par l’architecte français du 17e siècle Nicolas-François Blondel, cette formule établit le rapport suivant : 2 hauteurs de marche + 1 giron = une valeur comprise entre 60 et 64 cm.
Cette valeur comprise entre 60 et 64 cm correspond alors au rapport ergonomique optimal entre la hauteur de marche et le giron. Si ce rapport n’est pas respecté, alors la montée de votre escalier peut être plus ou moins inconfortable au quotidien.
Pour un confort maximal, la hauteur de marche doit idéalement être comprise entre 17 et 20 cm sur les escaliers installés dans les habitations individuelles. Ces différentes données offrent en somme la possibilité d’adapter l’utilisation d’un escalier au plus grand nombre d’usagers, indépendamment de leur taille, de leur âge ou de leur condition physique.