Lorsque l’on envisage la construction ou la rénovation d’un escalier, certaines questions reviennent souvent, et notamment celle de la hauteur standard d’un escalier. Derrière cette interrogation en apparence simple se cachent des notions importantes liées à la sécurité, à l’ergonomie et au confort d’usage.
Un escalier bien conçu n’est pas seulement un élément architectural ou un moyen de passer d’un niveau à un autre : c’est aussi un espace de circulation quotidien, qui doit s’adapter au mode de vie des occupants tout en respectant des normes précises. Connaître la hauteur standard d’un escalier permet ainsi de poser les bases d’un projet réussi.
La hauteur d’un escalier : une question de normes et de proportions
En France, il n’existe pas à proprement parler de hauteur standard pour un escalier, car celle-ci dépend directement de la hauteur de l’étage que l’on souhaite desservir. En revanche, il existe des règles de conception qui encadrent les dimensions des marches, et donc la hauteur totale de l’escalier.
La hauteur à monter, qu’on appelle aussi hauteur de l’escalier, correspond tout simplement à la distance verticale entre le sol du niveau inférieur et celui du niveau supérieur. Elle varie donc selon les habitations, mais dans la plupart des maisons, cette hauteur se situe généralement entre 250 et 280 cm.
Ce qui est véritablement normé en revanche, c’est la hauteur de marche, c’est-à-dire la distance verticale entre deux marches successives. Les recommandations françaises issues du DTU (Document technique unifié) suggèrent une hauteur de marche comprise entre 16 et 18 cm, pour garantir un escalier ni trop raide ni trop plat. Cette mesure, combinée à la profondeur de la marche (le giron), permet de déterminer le nombre de marches nécessaires, et donc la forme finale de l’escalier.
Trouver le bon équilibre pour un escalier confortable
L’objectif d’un bon escalier est de trouver un compromis idéal entre confort, encombrement et sécurité. Plus la hauteur à monter est grande, plus il faudra de marches. Mais attention : augmenter le nombre de marches ne suffit pas à garantir le confort d’utilisation. Il faut aussi penser à la répartition harmonieuse des hauteurs et des profondeurs.
Un escalier trop raide, avec des marches hautes, sera difficile à monter, voire dangereux, notamment pour les enfants ou les personnes âgées. À l’inverse, un escalier aux marches trop basses paraîtra interminable et fatigant à parcourir. Il est donc important de respecter la formule dite de Blondel, qui permet de s’assurer que le mouvement de marche est naturel et ergonomique.
Souvent utilisée par les professionnels, cette formule énonce qu’en additionnant le giron à la hauteur de marche multipliée par deux, on doit obtenir une foulée comprise entre 60 et 64 cm (hauteur de marche x 2 + giron = entre 60 et 64 cm). Ainsi, pour une marche de 17 cm de haut, un giron de 29 cm donnera une foulée de 63 cm, ce qui est idéal dans la plupart des cas.
Ce type de calcul est particulièrement utile lorsqu’on choisit un escalier droit ou tournant, qui doit s’intégrer parfaitement dans un espace donné. Pour mieux comprendre les différentes configurations possibles, n’hésitez pas à consulter notre catégorie dédiée aux escaliers droits et tournants, où vous trouverez de nombreux modèles pensés pour s’adapter à toutes les hauteurs et tous les volumes.